Et si la vigne devenait résistante au phytoplasme de la flavescence dorée ?

La recherche a permis l’obtention de variétés de vignes résistantes au mildiou et à l’oïdium. On peut donc se demander s’il ne serait pas possible de rendre la vigne, résistante ou peu sensible au phytoplasme de la flavescence dorée.

Des chercheurs de l’Inrae de Bordeaux et Colmar travaillent cette piste de recherche. Dans un premier temps, ils ont classé les différents cépages en fonction de leur sensibilité à la flavescence dorée. Les résultats, obtenus en serre de confinement et vérifiés au vignoble, sont présentés dans le tableau ci-après. Le Sauvignon et le Cabernet-Sauvignon sont sensibles contrairement au Pinot Noir, au Merlot, à la Syrah et aux porte-greffes 5BB et Nemadex Alain Bouquet qui sont peu sensibles. Parmi les variétés ayant un sensibilité intermédiaire, les chercheurs ont identifié le Grenache, le Chardonnay le Cabernet France et les porte-greffres 3309C, 110R, SO4, 41B et RGM.

Ces travaux se poursuivent afin d’identifier les gènes responsables de cette résistance. Pour cela, les chercheurs explorent la généalogie des cépages, en s’intéressant particulièrement au Merlot issu du croisement entre le Cabernet Franc (sensible) et la Magdeleine noire des Charentes (résistante).Ils ont identfié que la résistance était conférée par la Magdeleine Noire des Charentes et sont en train d’identifier la localisation chromosomique impliquée dans la réponse de la vigne (QTL). Ces recherches pourront ensuite contribuer à la création de nouveaux cépages combinant des résistances à plusieurs pathogènes de la vigne.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter cet article sur le site Internet du Plan Dépérissement.